Cambodia follows Beijing’s example
02 June 2009By Jerome Boruszewski in Phnom Penh
La Croix (France)
Translated from French by Tola EkChina spreads its economic growth as a model to its neighbors, to the detriment of human rights. This is exactly the case of Cambodia.
“Development,” all Cambodian ministers are reciting this mantra. In theory, they recognize the needs for a balance between economic growth and the respect for the environment and human rights, however, they did not hide that the compatibility between the two are very difficult to achieve. In practice, they tip the balance toward growth (more than 10% yearly growth before the worldwide financial crisis) and they favor the plundering of lands, forced evictions of people, and constructions of dams which could bring in disastrous environmental consequences.
China is joining in this anarchic development strategy. China dominates the textile sector which is often blamed for deplorable working conditions. China benefits from concessions for exploitation of natural resources that lack transparency, such as rubber plantations, mineral explorations, and soon oil exploration.
China’s economic aid
If Cambodia welcomes these capitals with open hands, it is because China’s economic aid fits its needs. China builds roads, bridges, hydroelectric plants, and it is patiently waiting for a return of favorable climate for the development of its investments. “[China] plays a crucial role in the investments. But, it does not interfere in the management of the economy which is still dominated by the Cambodians,” Kong Chandararoth, Director of Cambodia Institute for Study and Development, explained.
In Phnom Penh, China paid 35 million euros to finance the construction of a gigantic building for the new council of ministers. This is a powerful symbol of China’s political support. Beijing is also the top donor of the Khmer kingdom (182 million euros of Chinese donation for this year).
Within this context, Cambodia cannot afford to criticize China, its ally, with whom it shared the celebration of 50 years of diplomatic ties. In front of this privileged relationship, Western countries give the impression of giving up, in spite of the fact that Phnom Penh needs these western countries to acquire its international respect status, something that China is not able to provide.
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Le Cambodge suit l’exemple de Pékin
02/06/2009
La Croix (France)
La Chine diffuse chez ses voisins son modèle de croissance économique au détriment des droits de l’homme. Il en va ainsi au Cambodge
"Développement", les ministres cambodgiens ont tous ce mot à la bouche. En théorie, ils reconnaissent qu’il faut trouver le juste équilibre entre l’essor économique et le respect de l’environnement et des droits de l’homme, laissant entendre que les deux sont difficilement compatibles. En pratique, ils font pencher la balance vers la croissance (plus de 10% avant la crise financière mondiale), et favorisent du coup les spoliations foncières, les déplacements de population et les constructions de barrages aux conséquences environnementales désastreuses.
La Chine participe à cette stratégie de développement à tout va. Elle domine l’industrie textile, souvent blâmée pour ses conditions de travail déplorables. Elle bénéficie de concessions pour l’exploitation opaque de ressources naturelles : caoutchouc, minerais et bientôt pétrole.
L'aide économique de la Chine
Si le Cambodge accueille à bras ouverts ces capitaux, c’est que son aide économique lui convient parfaitement. La Chine construit des routes, des ponts, des centrales hydroélectriques et n’attend en retour qu’un climat favorable au développement de ses affaires. "Elle tient une place cruciale dans les investissements. Mais elle n’intervient pas dans le management de l’économie, qui reste dominée par les Cambodgiens", explique Kong Chandararoth, président de l’Institut des études sur le développement du Cambodge.
À Phnom Penh, la Chine finance à hauteur de 35 millions d’euros la construction d’un bâtiment gigantesque qui accueillera le nouveau conseil des ministres. Un symbole puissant de soutien politique. Pékin est le premier donateur du royaume khmer (182 millions d’euros cette année).
Dans ce contexte, le Cambodge ne se permet aucune critique à l’égard de cet allié, avec qui il a fêté l’an dernier le cinquantenaire de l’établissement de relations diplomatiques. Et face à cette relation privilégiée, les pays occidentaux donnent souvent l’impression de baisser les bras, alors que le Cambodge a besoin d’eux pour acquérir une respectabilité internationale que la Chine n’est pas en mesure d’offrir.
Jérôme Boruszewski, à Phnom Penh
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